Quand on pêche la carpe, que l’on soit débutant ou confirmé, il est souvent judicieux de s’en tenir à des montages simples et efficaces et de concentrer ses efforts sur la localisation du poisson. Voici trois montages simples qui couvriront toutes les situations.

Le classique en tresse souple

C’est pour beaucoup de pêcheurs, le montage avec lequel tout a commencé, celui des premiers poissons. Il y a d’ailleurs certainement un nombre incalculable de pêcheurs expérimentés qui ne l’ont jamais mis de côté, ou qui y sont revenus après avoir essayé des choses plus compliquées. Il se compose d’un morceau de tresse souple (une vingtaine de centimètres en moyenne), d’un hameçon de forme quelconque (avec une préférence toutefois pour un œillet rentrant) et d’un cheveu simplement réalisé grâce à un nœud sans nœud. On peut adapter la couleur de la tresse au type de substrat sur lequel on pêche (beige pour du sable, noir pour de la vase, etc.). En l’état, c’est un montage déjà très efficace, mais certains aiment l’améliorer en mettant un morceau de gaine thermorétractable sur la hampe de l’hameçon, afin de créer un angle plus agressif. L’ajout d’une chevrotine et/ou de pâte plombée sur le bas de ligne permet de présenter une bouillette flottante à la hauteur désirée.

Type « German Rig »

D’abord imaginé par le carpiste allemand Christian Kessler, puis très vite popularisé et amélioré en Angleterre et ailleurs, le German Rig est un montage qui séduit beaucoup de pêcheurs. Sa principale caractéristique réside dans l’absence de cheveu à proprement parler. Ici, l’hameçon est d’abord noué au bas de ligne avec un nœud sans nœud classique, mais l’excédent est ensuite coupé à ras. On enfile ensuite un micro-émerillon sur la hampe de l’hameçon, que l’on bloque dans la courbure grâce à une petite butée en caoutchouc enfilée elle aussi. En guise de cheveu, un bout de fil dentaire (ou n’importe quoi d’autre) passé dans l’émerillon permet d’attacher son appât. L’intérêt de ce montage ? On élimine l’éventualité qu’un cheveu souple classique s’emmêle autour de l’hameçon, au lancer ou au fond dans des débris. De plus, la mécanique du montage est très efficace et les poissons ont beaucoup de mal à s’en défaire. Il est tout à fait possible de le réaliser en tresse (gainée ou non), mais avec un fluorocarbone rigide, c’est un montage redoutable sur des fonds propres.

Chod Rig/Hélicoptère

Grand classique, le montage hélicoptère a évolué au fil des années pour devenir ce que l’on appelle désormais communément un chod rig dans sa version flottante. Montage très fructueux et pour cause : il est un allié de premier choix pour l’utilisation d’appâts flottants, pour la longue distance ainsi que pour la pêche sur des fonds mous. Le chod rig consiste en un court bas de ligne rigide fixé sur un émerillon à anneau, lequel tourne autour du corps ou de la tête de ligne — d’où le nom hélicoptère. Son profil aérodynamique en fait la référence presque incontournable pour pêcher à très longue distance. Mais il serait bête de s’en priver à distance plus raisonnable, a fortiori sur la vase ou l’argile, où il excelle. Grâce aux deux perles que l’on enfile sur le corps de ligne et qui le maintiennent en position, on peut ajuster la hauteur jusqu’à laquelle le bas de ligne remonte librement pendant que le plomb s’enfonce dans la vase. Il est impératif (et d’autant plus en utilisant du leadcore), d’utiliser côté moulinet une perle pouvant coulisser facilement en cas de casse du corps de ligne et dans l’éventualité où le poisson viendrait s’emmêler dans un obstacle. De cette façon, cela lui permettrait de s’en dégager en ne conservant que le petit bas de ligne dans la bouche.

Puisqu’il existe beaucoup de matériaux utilisables pour la réalisation de la partie principale (directement sur le corps de ligne, leadcore, tube, etc.), nous nous attardons ici sur le bas de ligne uniquement.

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